Détergents, désinfectants : Mode d’emploi

En matière de produits d’entretien professionnels, les fournisseurs proposent des produits aux formules adaptées aux contraintes HACCP et intégrant les normes de désinfection et de nettoyage professionnels.

Le magazine Bâtiment Entretien, dans son numéro de mars/avril 2023 (n°345), revient sur la règlementation des secteurs de l’alimentation, à hauts risques sanitaires. Il explique notamment la manière dont les fabricants de produits d’entretien professionnels s’adaptent aux évolutions des marchés, aux contraintes HACCP et aux normes.

A cette occasion, Aurélie Bousseau, attachée commerciale Prosens, et Arnaud Gellé, conseiller technique Prosens, ont été interviewés. Ils évoquent l’HACCP, la règlementation, les normes EN 1276 et EN 13697, ainsi que la recherche de solutions écologiques pour ce qui est des produits d’entretien professionnels.

Une exception française

Si la démarche HACCP est exigeante, la conception des produits l’est aussi. « D’une part en termes de réglementation, pointe Arnaud Gellé, conformément à l’arrêté du 19/12/2013 modifiant celui du 08/09/1999, il faut utiliser des composants autorisés pour le nettoyage des surfaces destinées à entrer en contact avec des denrées alimentaires. […] S’y ajoute des impératifs sur la désinfection, soit EN 1276 et EN 13697 en bactéricide et levuricide, et certaines souches bactéricides additionnelles sont recommandées comme la salmonelle et la listeria. Il est aussi recommandé d’utiliser des produits sans parfum ajouté, et ce pour minimiser les risques de sensibilisation, d’allergie et de transfert de goût sur les aliments. C’est le cas de notre gamme « 0% parfum » comportant un nettoyant, un dégraissant et des désinfectants ainsi que des lessiviels vaisselle. »

Les solutions facilitant une consommation raisonnée du produit professionnel sont à privilégiées

Interview d’Aurélie Bousseau

Constatez-vous des évolutions dans les demandes des utilisateurs ?

Les donneurs d’ordres sont de plus en plus en quête de produits professionnels écoconçus, plus sécurisants et respectueux de la santé des utilisateurs comme de l’environnement. Ce qui se traduit par une absence de parfum car potentiellement allergisant, de substances allergènes et d’ammonium quaternaire… Par ailleurs, ils recherchent une consommation raisonnée de produit et tiennent aussi à optimiser les consommations d’eau pour le rinçage. À noter que les produits plus moussants facilitent la visualisation des zones traitées en maîtrisant la quantité de produit appliqué. Cela facilite aussi l’efficacité sur les surfaces verticales. Afin d’éviter les risques de projection lors de l’application, la demande s’oriente vers des solutions alternatives comme les lavettes pré-imprégnées et les flacons avec buse mousse. Certains clients optent pour des systèmes de dilution manuelle dans les cuisines satellites non équipées de centrale de désinfection.

Quelles réponses concrètes leur apportez-vous ?

Nous disposons d’une gamme sans parfum et sans allergène étiquetable. Nous utilisons de l’acide lactique en qualité de principe actif désinfectant. Outre l’évolution des formulations, nous développons des outils de dilutions optimums, simples, pratiques et sécurisants. Ainsi, notre système de flacon doseur un litre (rechargeable à partir d’un bidon de 5 litres) est équipé d’un bouchon doseur intégré auto-stop qui assure un dosage constant, limitant le surdosage et le gaspillage. C’est un véritable outil de dilution nomade et ergonomique, ce format contribuant à la prévention des TMS. Un litre permet de préparer 50 flacons sprays avec buse mousse.

La désinfection doit être raisonnée, où la préconisez-vous ?

Principalement sur l’ensemble des surfaces destinées au contact des aliments. L’usage sera donc le nettoyage et la désinfection des surfaces de préparation, planches de découpes, tables de travail, ustensiles, etc.